Une nouvelle directive sur l’efficacité énergétique des bâtiments est en passe d’être adoptée par l’Union européenne. Le Parlement européen a voté, le 12 mars 2024, ce texte qui imposera aux propriétaires immobiliers des dépenses importantes (et dans certains cas, insurmontables) en travaux de rénovation.
Le but est de rendre les bâtiments compatibles avec la lutte contre le réchauffement climatique et la déperdition d’énergie. Selon les chiffres rappelés par la Commission européenne, le bâtiment représente 36% des émissions et consomme 40% de notre énergie. C’est cela qu’il faut changer.
En premier lieu, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre afin qu’en 2050, tout les bâtiments européens soient à zero émission. Mais tous les nouveaux bâtiments devront être décarbonés à partir de 2030. Pour les bâtiments existants, des étapes sont prévues à partir de cette date.
En deuxième lieu, la directive prescrit l’abandon progressif des chaudières à combustibles fossiles qui devront avoir disparu d’ici 2040. Il ne sera plus possible de subventionner des chaudières à combustibles fossiles autonomes à partir de 2025.
Cette nouvelle législation pose un certain nombre de questions dont celle de l’acceptation sociale, en particulier en temps de crise. On estime que la mise en oeuvre de ces nouvelles règles exige la rénovation de 35 millions de bâtiments d’ici 2030, pour un coût de 275 milliards d’euros par an selon l’évaluation faite par la Commission européenne. Pour sa part, l’UE pourrait contribuer pour environ 150 milliards sur 10 ans. Ce sera donc aux Etats de financer des aides (alors que certains comme la France sont très endettés)… ou aux propriétaires d’assumer les coûts.
La « potion » risque d’être amère.
Pour plus d’informations, voir l’article dont vous venez de lire le résumé: « Vote de la directive sur la performance énergétique des bâtiments, EPBD« , site eurogersinfo.com, 22 mars 2024