L’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI) a publié en novembre dernier son rapport sur la taxe foncière. Il est disponible sur son site et fait l’objet d’un dossier très complet dans la revue de l’UNPI : 35 millions de propriétaires (numero 589, novembre 2024).
Sans entrer dans le détail on y apprend :
- Tous taux cumulés (taux communaux, taux intercommunaux, taxes annexes fauf TEOM) les propriétaires ont payé en moyenne 32,9% de plus en dix ans (de 2013 à 2023). La taxe a augmenté ainsi 4 fois plus vite que les loyers et beaucoup plus que l’inflation (qui était de 19% sur la période).
- Elle représente 2,4 loyers en moyenne (donc plus dans certaines communes, comme à Auch dans le Gers , ville « lauréate » sur le podium des villes aux taxes foncières les plus exorbitantes)
- En 2024, dans les 200 villes les plus peuplées la taxe foncière a augmenté en moyenne de 4,9%
- Toujours en 2024, parmi les 50 villes les plus peuplées, c’est à Nice que la taxe foncière a le plus augmenté (+21,7%) suivie par Saint Priest (+20,9%) et Saint Etienne (+18,5%).
- Comme si cela ne suffisait pas, de nouvelles taxes additionnelles se greffent et prennent chaque année plus d’importance dans nos avis d’imposition. Ainsi, les intercommunalités sont de plus en plus nombreuses à appliquer la taxe GEMAPI- inondations (taxe facultative créée en 2015). Citons aussi la taxe spéciale TGV créée en 2023 pour financer l’extension de la ligne à grande vitesse de Bordeaux vers Dax et Toulouse 2340 communes du Sud Ouest sont concernées, qui toutes ne bneneficieront pas de ce « désenclavement ». Peu importe : les propriétaires sont mis à contribution.
Car les propriétaires immobiliers ne peuvent pas délocaliser et ils sont devenus la « vache à lait » des collectivités locales.